
Le coup de coeur de
Richardson

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 Jackson
Richardson, vedette du 4e EuroTournoi, ne cache pas son plaisir de
retrouver le public français. : (Photo AFP)

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Star mondialement connue et reconnue, Jackson Richardson
participe, à partir d'aujourd'hui, à son premier EuroTournoi. Un défi
qu'il relève avec énormément de coeur et de plaisir.
« Je suis vraiment impatient que l'EuroTournoi commence... On m'en a dit
tellement de bien ! » Jackson Richardson est un handballeur
heureux. Heureux de participer pour la première fois à l'EuroTournoi... et surtout de « rejouer
devant le public français », à Strasbourg de surcroît !
Car la capitale alsacienne est devenue, depuis un an, sa
« seconde demeure ». Depuis en fait qu'il a quitté l'OM -
Vitrolles pour le club allemand de Grosswallstadt. « En tant que
sportif de haut niveau, je me suis dit qu'il était dommage de faire toute
ma carrière en France, qu'il fallait aller voir à l'étranger pour
découvrir autre chose », explique-t-il. Un an après, il affirme
ne pas regretter son choix... mais il lui a fallu s'adapter. « En
France, je faisais partie d'une des plus grosses équipes (OM - Vitrolles).
Grosswallstadt est au contraire un petit club qui essaie de se faire sa
place en Bundesliga. Le plus important pour moi est de m'adapter au style
de vie allemand. La langue demeure la barrière la plus difficile à
franchir ».
Week-ends à Strasbourg
Alors, comme pour se ressourcer, Richardson a pris l'habitude de
passer de nombreux week-ends à Strasbourg où il « connaît désormais
pas mal de monde dans le milieu du hand ». Il s'y sent bien et y est
reconnu... Il n'est pas rare qu'on lui demande des autographes dans la
rue. « C'est certainement à Strasbourg que j'en signe le plus »,
avoue-t-il. Richardson est incontestablement l'attraction du
quatrième EuroTournoi. Un statut de star
qu'il reconnaît, mais avec modestie... « Etre présenté comme la
vedette de l'EuroTournoi est une grande
fierté mais c'est aussi un moyen supplémentaire de me mettre la
pression », ajoute-t-il avec humour. Car la pression, il
connaît ! Cinq championnats du monde dont le titre suprême en 1995,
les Jeux Olympiques de Barcelone où le France décrocha le bronze-
« son plus beau souvenir » -, ceux d'Atlanta... Richardson
et ses coéquipiers de Grosswallstadt prennent l'EuroTournoi très au sérieux dans leur
préparation d'avant saison -le championnat allemand reprend le 12
septembre-« Ce tournoi va nous permettre d'estimer la valeur de
l'équipe car elle a été pas mal modifiée avec l'arrivée de cinq nouveaux
joueurs, confie Richardson. C'est un test qui va nous aider à travailler
sur de bonnes bases en affrontant des équipes qui ont un style de jeu
différent de celui de la Bundesliga. Et jouer un match tous les soirs est
un bon rythme ».
Retrouvailles
Grosswallstadt est opposée, dès aujourd'hui, à Chambéry pour son
premier match. Une rencontre que Richardson attend avec impatience :
« Jouer Chambéry est un immense plaisir car je vais me retrouver face
à un ancien partenaire devenu désormais entraîneur... » Cet ancien
partenaire n'est autre que Philippe Gardent, son ex- coéquipier à l'OM
-Vitrolles et en équipe de France. Richardson fait d'ailleurs de Chambéry
l'un de ses favoris. « Je les vois bien en finale »,
affirme-t-il. Dès demain, Grosswallstadt retrouvera sur sa route les
Alsaciens de La Robertsau dans leur salle. « Je suis impatient de
jouer la Robertsau, confie Richardson, car j'ai une rancune envers l'un de
ses joueurs. L'intéressé se reconnaîtra... ». Un beau défi en
perpective ! Le coeur de Richardson bat désormais au rythme de
l'EuroTournoi... « J'espère qu'il
sera à la hauteur de sa réputation, glisse-t-il, avec malice. Un clin
d'oeil à Laurence Wagner, l'une des responsables des relations publiques
et du sponsoring, qui « lui a souvent vanté les qualités de la
manifestation ». Des qualités dont il ne semble pas vraiment
douter ! « L'an passé, j'étais venu en spectateur pour la
dernière soirée, poursuit-il. Les joueurs étaient unanimes pour dire
qu'ils avaient passé un excellent moment ». Il n'y a pas de raison
pour que la tradition se perde. Alors que la fête commence...
Manuela Gréau
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