Karabatic, l'homme pressé
Nikola Karabatic participera à son 3e EuroTournoi de mercredi à samedi. Remplaçant il y a deux ans avec Montpellier, retenu en France A' l'année dernière, c'est précédé d'une toute autre réputation qu'il débarque en Alsace. Tout est allé vite. Très vite. Cela faisait un moment que les connaisseurs lui prédisaient un avenir flamboyant. Un moment que les qualités hors normes du bonhomme avaient suscité l'intérêt des gens du handball. Mais Nikola Karabatic a pris tout le monde de court. En un peu plus d'un an, le jeune Montpelliérain, tout juste 19 ans (dont quelques-uns en Alsace) est passé du statut de grand espoir à celui de joueur-clé. Remportant tout ce qu'il pouvait avec Montpellier (le championnat et la Coupe de France ainsi que la Ligue des champions dont il fut, avec 16 buts en deux matches, le meilleur marqueur de la finale !) et s'installant, sans aucun doute pour un long bail, solidement en équipe de France. Ambition et travail « C'est vrai que je suis un peu surpris de la vitesse à laquelle tout cela m'est arrivé. J'espérais bien en arriver là, mais pas aussi rapidement, confie Nikola Karabatic. Mon statut a changé - ce n'est plus moi qui porte le sac de ballons ! - et j'assume. Sachant fort bien que je ne suis pas arrivé, qu'il me reste beaucoup à faire. » Ambitieux, le fils de Branko, gardien de but de l'ASL Robertsau dans les années 80, l'a toujours été. Et il s'est toujours donné les moyens d'arriver à ses fins, lui qui passe pour un bourreau de travail. « Et il m'en reste des choses à faire ! A Montpellier, même s'il sera difficile de nous montrer plus performants que la saison dernière. En équipe de France aussi avec laquelle je n'ai encore rien gagné... » Et Nikola de parler des prochains championnats d'Europe en Slovénie et des Jeux Olympiques d'Athènes. Non sans nourrir de sérieux espoirs. Le plaisir de revenir Pour l'heure, ce sont l'EuroTournoi et Montpellier (où il a encore quatre ans de contrat) qui monopolisent l'intérêt de cet étudiant en première année d'UFRSTAPS qui se donne encore au moins deux ans avant de réfléchir à un éventuel départ. « Ce n'est pas encore le moment. A cause de mes études et parce que je ne me sens pas prêt » confie Nikola, très attaché à sa famille (il téléphone à ses parents tous les jours) et qui vient d'acheter un appartement à Montpellier où son petit frère Luka (15 ans et grand espoir français du... tennis) devrait le rejoindre l'année prochaine. « Je ne sais pas ce que l'avenir me réservera, mais aujourd'hui, c'est Montpellier, l'EuroTournoi et Strasbourg où j'ai, c'est vrai, toujours plaisir à revenir. Le plateau est de qualité, on va jouer au Rhénus que j'ai découvert à la télé à l'occasion du tournoi de basket et je vais retrouver pas mal d'amis. » « Pas pour perdre... » A 15 jours de la reprise du championnat, Montpellier débarque en Alsace avec pour objectifs de s'étalonner, de se créer des affinités, de se mettre en place. « L'équipe a connu quelques changements durant l'intersaison et c'est avant tout pour travailler que nous venons. Nous n'aurons pas vraiment d'obligation de résultats. Mais on ne viendra pas non plus pour perdre... » A.V. |
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