Se souvenir joyeusement du passé,apprécier le présent,se réjouir de l ’avenir .

On ne sait pas trop si fêter ce type d ’anniversaires est une bonne chose pour ceux qui ont connu la naissance de l ’E.T. Parce que forcément,à partir d ’un certain chiffre,un senti- ment nostalgique s ’empare des âmes des joyeux pionniers à l ’origine de l ’événement.Pas forcément désagréable comme sensation,à condition de ne pas se pencher sur un passé glorieux pour dénigrer le présent ou l ’avenir.Alors, OK pour quelques souvenirs drôles,émouvants et tout ce qu ’on veut,mais pas sur le mode "Tu te souviens,à l ’époque,c ’était quand même autre chose !". Franchement,10 ans ça fait un délai un peu court pour fabriquer des anciens combattants,acheter des chrysan- thèmes ou squatter les monuments aux morts.Non,l ’idée serait plutôt de dire :"Tu te rends compte,la chance qu ’on a depuis dix ans d ’avoir vu passer tous ces magiciens de la balle."…et aussi se réjouir en pensant à tous ceux qui sont encore à venir.Depuis la première édition en 94 où le meilleur joueur du tournoi s ’appelait Gaël Monthurel jusqu ’à celle de 2 002,l ’ET a vu passer des joueurs confirmés, avec comme exemples une brochette de "meilleurs joueurs du monde "ayant pour noms Stoecklin, Richardson ou Maguns Andersson,complétés cette année par,luxe suprême,le "meilleur joueur du siècle ",l ’im- mense Magnus Wislander.Il a également révélé quelques jeunes joueurs suivant eux aussi à la trace ces aînés.Et Bertrand Gille,lui aussi passé au révélateur de l ’ET ;figure désormais dans la catégorie poids lourds de ces " meilleurs joueurs du monde ",puisqu ’il est le dernier en date à avoir obtenu cette distinction en 2 002.Et honnête- ment,il serait étonnant que la liste s ’arrête là.Sans prendre trop de paris sur l ’avenir et l ’encenser inutilement,Nikola Karabatic présente déjà le même profil.Les spécialistes disent qu ’il sait "tout faire ",et là encore,les spectateurs de l ’ET ont été parmi les tout premiers à pouvoir le consta- ter puisque Nikola s ’est révélé avec France A ’ sur ses terres d ’origine l ’an passé.Car,si cette année,l ’aspect régional est malheureusement occulté au niveau collectif avec la première fois (exception faite de l ’édition 2 000 avec équipes nationales),l ’absence regrettable de Sélestat,au niveau individuel,l ’occasion est belle de revoir ceux qui sont partis exercer leurs talents ailleurs,de Thierry Omeyer à Seufyann Sayad,en passant par Marc Wiltberger.Et puis,l ’Eurotournoi peut aussi se flatter d ’avoir vu grandir les deux meilleures équipes Françaises du moment. Montpellier,vainqueur de la première édition,bâtissait alors déjà les fondations qui allaient le faire se présenter cette année,comme le Champion d ’Europe en titre.Quant à Chambéry,seule formation à s ’être imposée à deux reprises à Strasbourg,on lui souhaite d ’emprunter le même chemin menant à la consécration continentale.Voilà.On était partis pour écrire quelques lignes et on pourrait réécri- re les œuvres complètes de Balzac sans citer tous ceux qui ont contribué à faire de l ’ET ce qu ’il est aujourd ’hui.Et pour conclure,si jamais il reste des sceptiques,quel meilleur moyen de les convaincre que de citer la fidélité de tous les instants à l ’ET de cet immense Monsieur qu ’est Daniel Costantini ?

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