© Dernières Nouvelles D'alsace, Mercredi 07 Juillet 2004.

  « Forcément important...


 


 


Claude Onesta : « L'EuroTournoi constitue un temps fort de notre préparation, un moment où il nous faudra nous investir. » (Photo AFP)

 


 

A trois semaines de ses débuts olympiques, le 14 août face au Brésil, l'équipe de France disputera le premier de ses deux tournois de préparation à Strasbourg. A l'occasion du 11e EuroTournoi (22-25 juillet) auquel participeront également les formations d'Espagne, de Hongrie et d'Égypte. Un test « forcément intéressant » pour les Tricolores.

 

L'équipe de France a débuté sa préparation pré-JO lundi dernier à Thonon-les-Bains. Par un stage dit « physique » qui débouchera sur une semaine « technico-tactique » à Rodez. Puis, après un détour à Vittel, les Tricolores disputeront, du 22 au 25 juillet, l'EuroTournoi de Strasbourg, le premier des deux tournois (le second se déroulera au Caire dans la foulée) inscrit à leur programme.
 « Étant donné le plateau et dans la mesure où ce sera pour nous la première occasion de mettre en pratique ce que nous aurons travaillé jusque là, ce tournoi est forcément important, analyse Claude Onesta. Il constitue un temps fort de notre préparation, un moment où il nous faudra nous investir. Même si nous venons en famille à Strasbourg, ce ne sera pas pour nous y promener... »

 

A Strasbourg pour gagner

 En famille car dans la longue préparation concoctée par les responsables de la FFHB, il fallait une coupure. « Sept semaines, c'est beaucoup et nous n'en avons pas trop l'habitude, continue l'entraîneur de l'équipe de France. C'était où une coupure au milieu, ce qui ne nous a pas semblé adapté, ou, comme ce sera le cas, privilégier l'espace d'une semaine la vie de groupe à un moment ou l'élastique sera forcément un peu tendu... »
 En famille, mais pas en vacances. Car c'est bien pour le gagner que l'équipe de France participera à cet EuroTournoi. Pour se jauger, pour observer ceux qui seront ses adversaires à Athènes (l'Égypte et la Hongrie en poule, l'Espagne peut-être plus tard), pour emmagasiner un maximum de confiance.
 « Nous voulons jouer les tous premiers rôles aux tournoi olympique. Dans cette optique, et même si nous serons en période de travail, même si l'équipe ne sera sans doute pas à 100%, nous venons à Strasbourg pour nous y imposer. On travaille toujours mieux en gagnant qu'en perdant... »

Deux inconnues

 A priori, la formation tricolore devrait se présenter au Rhenus sports dans sa configuration olympique. Forte des 15 joueurs qui disputeront les Jeux (la liste devrait être officialisée le 18 juillet au sortir du stage de Rodez) et des trois joueurs susceptibles d'être encore appelés en cas de pépin.
 « A priori, souligne Claude Onesta. J'espère que nous aurons alors suffisamment d'éléments pour le faire. Aujourd'hui, il demeure quelques points d'interrogations. »
 Quelques inconnues concernant Patrick Cazal et Daniel Narcisse. Le premier, touché à l'épaule, ne sera vraisemblablement pas de la partie. « Les dernières informations le concernant ne sont pas très rassurantes. On semble aller de plus en plus vers un forfait... ». Le second, qui sort de convalescence après une opération, en décembre, des croisés antérieurs du genou droit, a passé avec succès ses premiers tests physiques. « Il est apte physiquement. Charge à lui de nous montrer qu'il peut donner sans retenue le meilleur de lui-même... »

Bien-être assuré

 A part ça, RAS. Le groupe est opérationnel, la préparation ayant débuté, lundi dernier à Thonon « dans les meilleures conditions possibles. » Excellente nouvelle pour tous ceux attendant avec impatience de voir le groupe France à l'oeuvre, du 22 au 25 juillet, au Rhenus sports.
 « On nous attend ? Sachez que cela nous fait aussi très plaisir de passer par Strasbourg. Parce qu'on aime bien ce tournoi (tous les joueurs ou presque y ont participé avec leurs clubs respectifs) en raison du savoir-faire des organisateurs, des installations existantes et, aussi, de la force des hommes qui nous accueillent. On a toujours tendance, lorsqu'on se fend d'un calendrier, à privilégier les lieux ou les gens qu'on aime bien. Nous avons choisi Thonon parce que cela fait un moment qu'on travaille ensemble, Rodez parce que c'est mon pays et qu'on y a toujours oeuvré dans les meilleures conditions et l'EuroTournoi qui tire sa force de ceux qui le font vivre. Strasbourg, c'est la compétence en matière d'organisation et le bien-être assuré... »

« Un énorme
coup de bien... »

 Un compliment qui ira droit au coeur de tous ceux qui, effectivement, s'investissent pour que l'ET soit ce qu'il est, qui se donnent sans compter pour que celui de cette année soit un succès.
 « Partout ou nous passons, on sent une grosse attente et beaucoup d'espoirs, termine Claude Onesta. C'est sans doute un poids supplémentaire pour nous mais aussi un énorme coup de bien... »
 

A. V.