© Dernières Nouvelles d'Alsace  - Lun 19 juil. 2004

La dernière ligne droite
 

L'équipe de France à Figeac à l'arrivée de la 11e étape du Tour de France. Les 15 partants et les quatre remplaçants, ceux que l'on verra à l'EuroTournoi.(Photo AFP)

L'équipe de France aborde la dernière ligne droite de sa préparation olympique, aujourd'hui à Vittel. Elle participera, de jeudi à dimanche, au 11e EuroTournoi de Strasbourg avant de s'envoler pour l'Égypte puis de rallier Athènes.

A un peu plus de trois semaines de son entrée en lice - le 14 août face au Brésil - aux Jeux Olympiques d'Athènes, Claude Onesta a tranché. Il a annoncé, hier au sortir du stage que les Tricolores ont suivi à Rodez, la liste des 15 joueurs qui représenteront la France aux Jeux. Une liste à priori définitive à laquelle n'appartiennent pas le Toulousain Kempé et les Montpelliérains Golic, Junillon et Karaboué.

Plocquin performant

 Ces quatre joueurs poursuivront cependant la préparation avec le groupe France, l'entraîneur tricolore n'étant obligé de communiquer sa liste à la Fédération internationale qu'à la veille du début des épreuves olympiques.
 « Ils restent avec nous, confie Claude Onesta, parce rien ne dit que je ne ferais finalement pas appel à eux. En cas de blessure ou si je venais à constater, d'ici le début des Jeux, qu'une erreur a été commise. Et comme les clubs ne sont pas en activité actuellement, je préfère les garder dans le groupe. »
 Qui dit choix sous-entend déchirement. L'entraîneur de l'équipe de France avoue cependant ne pas avoir trop souffert si ce n'est, peut-être, pour ce qui est d'André Golic.
 « Karaboué est blessé depuis le premier jour de stage. Or, dans la mesure où c'est celui que nous connaissons le moins, c'était celui qui devait prouver le plus. Il était d'autant plus difficile de lui signer un chèque en blanc que Plocquin, avec qui il était en concurrence, a pris une nouvelle dimension tant sur le terrain que dans le groupe depuis le début de la préparation. Au point qu'il est, aujourd'hui, le plus performant des trois. »
 Le troisième en question étant, bien sûr, l'indiscutable Thierry Omeyer, un des tous meilleurs au monde à son poste.

Narcisse d'attaque

 Pour Kempé et Junillon, le choix était d'autant moins ardu qu'il n'était pas loin de s'imposer dès le départ. « Pratiquement d'entrée de jeu, ils faisaient figure de remplaçants. Mais je sais que l'on pourra compter sur eux si d'aventure nous faisons appel à eux. »
 Andrej Golic enfin dont la polyvalence a sans doute été, en l'occurrence, un handicap. « Guigou est indiscutable et Girault est, physiquement, un extraterrestre depuis trois semaines. »
 C'est finalement l'état de forme de Narcisse, de retour après une opération des ligaments croisés du genou, qui aurait pu jouer en faveur du Montpelliérain. Un Narcisse qui a rassuré tout son monde.
 « Il a présenté toutes les garanties physiquement, continue Claude Onesta. Sur le plan du jeu, il lui reste à affiner quelques repères afin de petit à petit retrouver la performance. En tout état de cause, il me semble que l'on a plus besoin de Narcisse que de Golic pour une compétition comme les Jeux. »

« Dans le timing »

 A moins de pépins de dernière minute, on connaît donc l'équipe qui effectuera le voyage en Grèce. Celle qui, par voie de conséquence, disputera l'EuroTournoi. Un groupe qui arrivera cet après-midi à Vittel, trois jours avant de rejoindre Strasbourg. Dans les meilleures conditions possibles.
 « Tout va parfaitement bien. On est dans le timing qu'on s'était fixé. Nous avons communiqué la liste des 15 dans un souci de clarté, afin que le groupe se prépare dans la sérénité. Ce qui ne veut pas dire au ralenti... Mais je ne suis pas inquiet, termine l'entraîneur tricolore. Le groupe est très mobilisé depuis le début de la préparation. »
 A Strasbourg, l'équipe de France disputera le premier des deux tournois inscrits à son programme (le 2e, du 30 juillet au 5 au Caire avec la Russie, l'Égypte et le Japon). L'occasion, après avoir beaucoup travaillé, « physiquement et sur le plan du jeu », d'enfin passer à la pratique. Et de s'échelonner par rapport à la concurrence (l'Espagne, la Hongrie et l'Égypte disputeront aussi les JO).
 « On a déjà abordé le sujet "Jeux", termine Claude Onesta, mais les discussions étaient, jusque-là, essentiellement centrées sur nous. On va, à présent, progressivement parler des autres... »

 

 

A.V.