Pour sa onzième édition, l'EuroTournoi
redevient, comme quatre ans plus tôt, tournoi préolympique en
accueillant l'équipe de France et trois de ses rivaux d'Athènes
jusqu'à dimanche à Strasbourg.
Qui aurait cru il y a
une dizaine d'années à peine que le modeste tournoi de handball
porté sur les fonts baptismaux par une bande de copains passionnés
par leur sport allait devenir au fil des temps un passage quasi
obligé pour l'équipe de France en route pour les Jeux Olympiques.
Cela a été le cas en 2000 avant Sydney avec Daniel Costantini.
Quatre ans plus tard, Claude Onesta a également choisi Strasbourg et
l'EuroTournoi pour y poursuivre sa préparation terminale pour les
Jeux Olympiques d'Athènes. D'habitude composé de cadors européens
exception faite d'une équipe japonaise de Suzuka en 99 et de
l'équipe nationale d'Egypte l'an passé, le plateau s'ouvre une
nouvelle fois à une formation d'un autre continent puisque l'Egypte,
troisième l'an dernier, retrouvera les feux du Rhenus pour un
tournoi uniquement réservé aux équipes nationales, toutes qualifiées
pour les Jeux Olympiques d'Athènes. En 2000, le vainqueur de
l'EuroTournoi qui pourrait d'ailleurs s'appeler JOtournoi pour
l'occasion, n'était autre que le futur gagnant de la médaille d'or :
la Russie. L'édition 2004 désignera-t-elle également le futur
champion olympique ? On connaîtra la réponse le 27 août, date de la
finale du tournoi masculin. En tout cas, deux des quatre
participants de cette compétition ont raisonnablement l'étoffe d'un
possible champion. L'Espagne, médaillée de bronze à Atlanta et à
Sydney, peut prétendre à ce rang tout comme la France qui ne cache
pas sa volonté de décrocher le titre suprême après avoir été
couronnée championne du monde en 95 et en 2001. Le programme est
fait pour que l'opposition entre ces deux formations, dimanche
après-midi, prenne une allure de finale en guise de clôture de
quatre jours de fête.
La dernière de Jack
?
L'équipe de France
disputera à Strasbourg ses premiers matches de préparation dans la
foulée de deux premiers stages consacrés à parfaire la condition
physique à Thonon-les-Bains, puis à peaufiner certaines stratégies
du côté de Rodez où le sélectionneur, Claude Onesta, a dévoilé les
quinze noms qu'il a couchés sur la liste des sélectionnés. Ce seront
donc ces quinze tricolores au sein desquels évolue l'Alsacien
Thierry Omeyer au poste de gardien, que l'on pourra voir à l'oeuvre
ce soir, samedi et dimanche. Si l'on tient compte de la hiérarchie
des nations, les difficultés iront crescendo pour les bleus qui
affronteront ce soir à 19 h 30, l'Egypte, le champion africain en
pleine reconstruction qui ne semble pas devoir poser trop de
problème à l'équipe de France, avant de recevoir la Hongrie,
révélation des mondiaux 2003, le samedi et enfin l'Espagne, dimanche
en guise de clôture. Bien sûr, tous les spectateurs, qui viendront
soutenir les « Costauds » dans leur conquête des anneaux olympiques,
misent sur un sans faute de leur favori. Même s'il faut se rappeler
que ces rencontres ne sont que des matches de travail et que c'est
dans un mois que la France devra être à son top. Il n'empêche que le
public alsacien aura les primeurs du visage qu'afficheront les
partenaires de Jackson Richardson. Un capitaine de route qui
s'apprête à vivre sa quatrième olympiade et qui aura l'honneur de
porter le drapeau de la délégation française qui entrera dans le
stade olympique lors de la cérémonie d'ouverture. L'EuroTournoi
pourrait d'ailleurs être la dernière occasion d'admirer le jeu de ce
magicien de la petite balle sur le sol français avec le maillot bleu
car le capitaine aux 389 sélections et 752 buts pourrait prendre sa
retraite internationale après les Jeux d'Athènes.
L'équipe de France
sur la route d'Athènes entame sa série de rencontres de préparation
avec l'EuroTournoi strasbourgeois dernière ligne droite avant les JO
qu'ils débuteront le samedi 14 août. AFP