© Dernières Nouvelles D'alsace, Dimanche 25 Juillet 2004

La France à sa main


 


 


Nikola Karabatic, auteur de six buts, a largement participé à la victoire des Français, hier soir au Rhenus.(Photo DNA - Cédric Joubert)

 


 

A une journée de la fin de ce 11e EuroTournoi, l'équipe de France est déjà assurée de remporter l'épreuve. Tranquillement victorieuse de la Hongrie hier soir (28-20), elle n'a plus rien à craindre de l'Espagne, poussée au nul par l'Égypte un peu plus tôt dans la soirée et qu'elle rencontre aujourd'hui.
 

L'avenir dira si être prêt si tôt est une bonne chose. Ce qui est sûr, c'est que ça ne peut pas nuire. Le précédent russe est là pour le rappeler puisque les coéquipiers de Lavrov étaient venus gagner le tournoi de Strasbourg il y a quatre ans avant de s'imposer à Sydney dans la foulée.
 Forcément, à l'heure de quitter la fournaise du Rhenus, le souvenir trottait dans le crâne de quelques uns des 3 500 spectateurs présents. Leur arrachant même un soupir d'aise.
 Car prête, l'équipe de France l'est, assurément. Ceux qui en doutaient après une entame disons « cahoteuse » devant l'Égypte ont été rassurés. Hier soir, face à des Hongrois pourtant épatants la veille face aux Espagnols, elle a martelé le message. Heiner Brand, le sélectionneur allemand lui aussi dans les tribunes (lire ci-dessous) l'a entendu.

La défense serre la vis

 C'est que pendant 50', les hommes d'Onesta ont tout simplement donné la leçon. Sans Girault, victime d'une légère contracture, ni Abati, handicapé par un début de gastro, ni Richardson parcimonieusement utilisé par le coach français, ce qui en dit assez long sur la richesse et la complémentarité de l'effectif français.
 En fait, les Hongrois n'ont fait illusion que dix minutes et encore, ils s'en remettaient pour cela à Carlos « L'arme fatale » Pérez, auteur de cinq des six premiers buts de son équipe. Avant que la défense française, « valeur sûre de l'équipe », dixit Karabatic, ne serre la vis et ne torde le cou aux espoirs des gars des rives du Danube. Hier, ils n'y ont vu que du Bleu.

« Pas une équipe-type,
une équipe tout court »

 Agressifs en défense, portés par un jeu fluide et rapide, les coéquipiers d'un Karabatic carabiné (6 buts) ont tranquillement déroulé leur handball. Prenant insensiblement deux buts d'avance (15e'), puis trois (19e'), quatre (24e'), etc... pour finir à huit longueurs de Hongrois qui lâchaient prise sur la fin. Sans jamais avoir l'impression de forcer et ce, quel que soit le 7 sur le terrain.
 « C'est une montée en puissance, confirmera Grégory Anquetil après la rencontre. On commence à réciter ce qu'on a travaillé à l'entraînement, même si on sait qu'il y a encore du boulot. Ce qui est bien, c'est qu'on a pas une équipe-type mais une équipe tout court ». C'est pas bien, c'est beaucoup mieux.
 Pas suffisant toutefois pour Onesta, évidemment satisfait, mais qui ne s'endort pas là-dessus non plus. « La victoire est importante, dit-il, mais il ne faut pas se tromper de compétition. Demain (aujourd'hui) m'intéresse. La nature des choses voudrait qu'on gagne, sauf que... ». Sauf que l'Espagne, justement...

P.C