« Rassurez-vous, je serai bien sur le parquet en short et en maillot. Pas en costume avec un portable à l'oreille et une mallette à la main !.. » A tout juste 36 ans, François-Xavier Houlet sait pourtant que sa fin de carrière sportive approche.
 Mais pas question de rater le rendez-vous immédiat avec l'EuroTournoi et, plus lointain, avec sa 9e ( !) saison d'affilée en Bundesliga après ses débuts à Niederwurzbach en 1996.

Futur manager ?

 En fait, « Zouzou » est tellement intégré dans son club qu'on parle de plus en plus de lui comme futur manager-entraîneur du VFLG. A un âge où le physique commence à se révolter, l'intéressé n'écarte pas cette hypothèse. Pascal Mahé, à Dormagen, l'a déjà adoptée.
 « On en parle effectivement depuis deux-trois ans avec les dirigeants, raconte-t-il. Je me vois bien rester ici. Il y a une vraie vie sociale dans ce club et cette ville. Je suis pratiquement le doyen de l'équipe. Le Coréen Yoon était là un an avant. Quand je suis venu, en 1999, on s'est battus deux ans de suite pour ne pas descendre. Ce genre de défi m'a plu. »

« La saison a été dure »

 Lui qui a tant donné au hand serait donc tout à fait « autorisé » à jeter l'éponge. Mais, visiblement, l'envie est toujours là. « Nos objectifs sont atteints mais la saison a été dure. On a changé deux fois de manager et au mois de mars, c'est un nouvel entraîneur, Velimir Kljaic, qui est venu. Les joueurs ont fait bloc mais on ne pourra pas toujours s'en sortir de cette façon. »
 « Depuis deux saisons, Gummersbach, qui a déjà été 12 fois champion d'Allemagne (*), ressemble à un club qui va de l'avant, souligne-t-il. On a successivement terminé à la 8e, 7e, 6e et 5e place. Ici, la structure est solide alors que d'autres clubs vivotent ou sont sur le fil du rasoir. D'ailleurs, Essen et Wallau-Massenheim ont arrêté. C'est triste. »
 Renforcé par son statut de capitaine, d'homme-fort de l'équipe et du club, relancé par les venues de Narcisse et Burdet, « Zouzou » semble être comme un poisson dans d'eau. Lui, le Parisien, a écrit une belle histoire en trouvant sa stabilité sportive en Allemagne.

« L'EuroTournoi est une référence »

 Une autre belle page, c'est l'EuroTournoi. Houlet en avait disputé les trois premières éditions. Deux fois avec Montpellier (et la finale gagnée en 1994), une fois avec Créteil.
 « Je me suis toujours tenu au courant de ce tournoi, affirme-t-il. Ça fait un moment que j'en parle à mes dirigeants. Là, c'est la bonne année : il y a trois Français dans notre équipe et on veut viser encore plus haut cette saison. »
 Et puis, il y a cette envie de sortir du pays, de se frotter à d'autres styles de handball. « On a des gros tournois en Allemagne mais l'EuroTournoi est une référence. On va pouvoir se mesurer à d'autres types de défenses et d'autres imaginations en attaque. Cela ne peut que nous aider. »

A Minden dès le 4 septembre

 C'est le 21 juillet que les joueurs de Gummersbach s'étaient retrouvés avec leurs recrues (Ramota, Hegemann, Sigurdsson, Gunarsson et, tout récemment, le Bosniaque Bahtijarevic).
 « Pour une fois, on était au complet..., se réjouit le capitaine. On n'a pas fait de varappe ou de canyoning ! Ici, c'est une préparation classique. Avant l'EuroTournoi, on aura trois tournois dans les jambes ainsi qu'un stage de cinq jours. Vraiment, rien d'extraordinaire. C'est comme ça ici ! »
 Le problème pour les autres équipes réunies à Strasbourg, c'est que Gummersbach (et Nordhorn) seront affûtées. Car la Bundesliga reprend déjà le 3-4 septembre.
 « Pour l'ouverture du championnat, on va jouer à Minden, conclut Houlet. Pour nous, l'EuroTournoi est donc la dernière occasion de régler notre jeu. Je pense qu'on a des bases très intéressantes. Notre entraîneur est très expérimenté. Faire encore mieux que la 5e place ? On ne sait jamais... Ma certitude, aujourd'hui, c'est que, comme joueur, je veux en profiter encore à fond cette saison. »
 Et quand l'appétit va...