Ciudad Real, forcément
On les attendait, bien évidemment. Les
Espagnols de Ciudad Real n'ont pas raté leur
entrée en matière, hier soir dans un Rhenus
bien garni pour un vendredi, justifiant leur
rôle de favori en ne faisant qu'une bouchée
des Suédois de Sävehof (36-22).
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Didier Dinart : solide comme d'habitude.
(Photos DNA - Laurent Réa) |
Ils sont champions
d'Europe et, plus que ce titre là, ils sont ce
qui se fait de mieux en Europe. Tout
simplement parce que, eux, les Espagnols de
Ciudad Real, ont sur le terrain, mais aussi
sur le banc, le must du handball européen.
Ils sont les meilleurs, à l'endroit comme en
verlan, et les joueurs de Talant Dujshebaev
(un entraîneur à la mesure de l'équipe qu'il
coache), pas forcément déjà au mieux eux qui,
avant leur arrivée à Strasbourg, ne sortaient
que de trois semaines de préparation dite
physique, l'ont montré hier soir à l'occasion
de leur grands débuts dans l'EuroTournoi.
Le mieux d'Europe
avecles meilleurs d'Europe
On avait apprécié
les Suédois de Sävehof la veille, volontaires
face à une formation de Chambéry dominatrice,
c'est vrai, mais pas forcément souveraine
(30-26). On les vit accrocheurs, hier encore,
à l'image d'Eridson (6 des 10 premiers buts de
son équipe), de Kappelin (20 arrêts), sans
doute un des meilleurs gardiens de ce tournoi
(qui n'en manque pourtant pas, de bons
gardiens) ou de Lennartson. Pas assez,
cependant, pour perturber cette superbe
machine que constitue ce nouveau grand
d'Europe.
Sous l'impulsion de Rutenka, le meilleur
buteur du dernier championnat d'Europe (on va
y revenir), les Champions d'Europe ne
tardèrent pas à prendre le large (7-2 à la
12e).
On avait dit qu'on y reviendrait, on y
revient : parce que si le Slovène s'est
illustré en Suisse, il n'est pas le seul de la
formation capitale de la Mancha chère à
Cervantes à y avoir brillé. Tour d'horizon :
Dinart, notre Dinart à nous, élu meilleur
défenseur ; Stefansson, l'Islandais, meilleur
passeur du tournoi (et meilleur buteurs de
l'équipe espagnole hier !), Urios,
l'ex-cubain, meilleur pivot, ou Sterbic, ce
fabuleux gardien (Bertrand Hoffer lui-même en
convient), désigné meilleur joueur du monde
cette année. Et on ne vous parle pas de
Metlicic (champion olympique avec la Croatie),
de Hombrados, Davis, Belaustegui ou Entrerios,
champions du monde avec l'Espagne. ni de
Pajovic ou Zerman, pas les moins bons...
On connaîtra les
finalistes ce soir
Bref : comment
battre cette dream team-là ? Comment bousculer
ces « galactiques du handball » dixit Daniel
Costantini, parrain du tournoi et spectateur
intéressé hier ? Comment ? Sävehof, malgré
toute sa bonne volonté, n'a pas trouvé la
solution hier soir, c'eût été étonnant (18-10
à la pause, 36-22 pour finir). Chambéry
tentera d'y parvenir ce soir (20h), place de
finaliste en jeu. Mais cela risque d'être
difficile...
Avant que les stars espagnoles ou assimilées
ne s'activent, les Danois de Gudme, qui eux
aussi faisaient leur entrée dans le tournoi,
se sont défait des Hongrois de Szeged (33-29)
qui avaient pourtant fait forte impression, la
veille, face à des Montpelliérains présents au
grand complet hier soir bien qu'exempts.
Résultat peut-être anecdotique sauf que
Michael Guigou et les siens joueront,
aujourd'hui face aux Danois, une place en
finale de l'EuroTournoi ce dimanche...
A.V |