On ne peut pas prétendre éternellement à
l'excellence. Cinq fois consécutivement champion
de France depuis 2002, Montpellier en a fait
l'expérience la saison dernière, coiffé par une
équipe d'Ivry sacrée 10 ans après.
Parmi les raisons souvent invoquées pour
expliquer ce petit coup de moins bien (le MHB a
quand même terminé 2e), le départ de certains
cadres. De Laurent Puigsegur (arrêt) et d'Andrej
Golic pour ne pas les nommer, figures
emblématiques du club héraultais.
« Une expérience inédite... »
Pour avoir décidé de ne pas prolonger le
contrat d'un de ses meneurs - huit titres
nationaux, six Coupes de France, deux Coupes de
la Ligue et une Ligue des champions au palmarès
du garçon - Montpellier s'est mis dans une
situation difficile dont « Dédé » Golic préfère
ne plus trop parler.
« Disons que j'ai vécu une expérience
inédite... Il est difficile d'oublier, mais je
me refuse à me retourner si ce n'est sur les
belles choses. Sur les meilleurs moments passés
à Montpellier ou en équipe de France, et il y en
a eu. »
Terminé, donc, Montpellier où Andrej Golic
était arrivé en 1992. Et retour aux sources, à
Zagreb, pas loin de Banja Luka où, en 1991, a
tout juste 17 ans, il s'est offert son premier
trophée, une Coupe des coupes.
L'aventure a cependant tourné court pour cause
de genou récalcitrant. « Cela faisait quelques
années que je traînais une douleur. Ce genou
était condamné à rendre l'âme, il l'a fait en
fin de saison dernière. Pour ne rien
hypothéquer, si je veux, un jour prochain, jouer
au foot avec mon gamin (un petit Noa de 30
mois), il me fallait arrêter. »
« Un des tournois les
plus prisés d'Europe »
A 33 ans, le « Costaud » champion du monde 2001
a ainsi raccroché les baskets. Mais pas quitté
le monde du sport en général (il prépare un
mémoire masters de marketing sportif), du hand
en particulier.
« Je vais passer, au mois de mars prochain, ma
licence d'agent sportif. Dans l'immédiat,
j'accompagne le RK Zagreb. Le club nourrit de
grosses ambitions et c'est pourquoi ses
dirigeants ont décidé de multiplier les gros
matches en ce début de saison. Venir à l'EuroTournoi
me paraissait l'occasion rêvée, ce tournoi étant
devenu l'un des plus prisés d'Europe. On a
tendance à compter le nombre de succès en Ligue
des champions pour situer une équipe. Bientôt,
on prendra en compte le nombre de participations
à l'ET... »
Pour avoir fait signer Dzomba (Ciudad Real),
Vori (Barcelone), Spoljaric (Celje), Lazarov (Veszprem)
ou Jerkovic (Schaffhausen), Zagreb vise en effet
haut, au point d'ambitionner une finale de la
Ligue des champions dans les trois ans.
Andrej Golic suit forcément tout ça de près.
Sans savoir s'il en sera dans ces trois ans là.
« Actuellement, je me partage entre Montpellier
et Zagreb. Bientôt, ma vie sera là où vivra ma
famille. J'ai assez longtemps imposé mes choix à
mes proches pour qu'aujourd'hui je sois à leur
écoute... »
Avant tout ça, dès mercredi, le fils de Boro,
entraîneur de Saintes, s'apprête à se
« régaler » à Strasbourg. « J'avoue être fier de
détenir le record de participations. Parce que,
c'est vrai, j'ai vécu à Strasbourg quelques uns
de mes meilleurs souvenirs. »