Sa place était forcément là,
au sein de la meilleure
équipe française de ces dix
dernières années. Aux côtés
de quelques-uns des
meilleurs joueurs actuels,
investi de responsabilités à
la hauteur de son immense
talent.
Sélestadien de 2002 à 2005,
Nîmois depuis deux saisons,
Heykel M'Gannem a fini par
rejoindre Montpellier, le
club où il devait jouer. Et,
comme son arrivée allait de
soi, elle s'est passée tout
en douceur.
Ivry,
Chambéry et Paris,
seront autant
d'adversaires dangereux
« Je n'ai connu aucun
problème d'intégration,
lâche celui qui fut désigné
meilleur joueur du
championnat 05/06. La
présence de trois autres
Tunisiens (Tej, son ancien
compère à Sélestat, Hmam et
Maggaiez) y est forcément
pour beaucoup. Mais aussi,
je connaissais tous mes
nouveaux coéquipiers pour
les avoir souvent croisés la
saison dernière. »
Bref, Heykel M'Gannem est
chez lui à Montpellier.
Pressé de voir de quoi sera
fait la saison à venir, une
saison que Montpellier
débutera le 6 septembre face
à... Nîmes et qui doit être
pour la formation
héraultaise celle de la
reconquête.
« C'est l'objectif premier:
reprendre le titre perdu
cette saison. On en a les
moyens, c'est sûr, mais rien
ne s'annonce facile. En
2002, lorsque je suis arrivé
en France, il y avait
Montpellier et les autres.
Depuis, le niveau moyen a
beaucoup augmenté. Ivry,
Chambéry ou Paris seront
autant d'adversaires
dangereux. Il va nous
falloir être très forts
mentalement, beaucoup
travailler, ne jamais rien
lâcher. »
Patrice Canayer,
l'entraîneur montpelliérain
compte forcément beaucoup
sur sa recrue pour aider le
MHB à décrocher un 10e titre
national. Au point de lui
laisser les clés ? « Je suis
là pour faire respecter les
plans de jeu définis, pour
faire en sorte que tous
tirent dans le même sens.
Mais nous sommes plusieurs à
endosser les
responsabilités. »
« Nos
affinités peuvent
apporter au groupe »
Il y a Guigou, le
capitaine, Bojinovic et
Abati avec lesquels M'Gannem
formera d'ailleurs un groupe
de travail (une nouveauté)
amené à faire le point
chaque mois avec le coach.
Et puis il y a les
Tunisiens, les petits
frères, que l'ancien
Sélestadien sera en charge
de faire encore progresser.
« Le fait que nous nous
connaissions parfaitement
peut être un avantage. A
condition de ne pas en
abuser, nos affinités
peuvent apporter au groupe.
Le risque serait que nous
jouions entre nous. Ce ne
sera pas le cas. Les autres
jouent avec nous, nous
jouons avec les autres. »
Tous ensemble, sur, mais
aussi en dehors du terrain.
« Il y a des cultures
communes (quatre Tunisiens,
deux Tchèques entre autres),
mais il ne doit pas y avoir
de clans. Le but du jeu, en
ce début de saison, est de
construire une équipe, de
façonner un groupe et je
m'emploie à ce qu'on y
parvienne. »
Tout ce beau monde tentera
d'en apporter la preuve en
cette fin de semaine. A
l'occasion d'un Tournoi
qu'attend avec impatience M'Gannem.
« Je suis très heureux de
revenir à Strasbourg, de
respirer l'air d'Alsace, de
retrouver les amis que je me
suis fait dans la région. Je
n'ai vraiment gardé que des
bons souvenirs de mon
passage là-bas. » Et si ce
14e EuroTournoi en était un
de plus ?