© Dernières Nouvelles D'alsace, Samedi 1er Mars 2008

 

Ce sera tout... ou rien !


Claude Onesta (en compagnie de Stéphane Schmidt et de Jean-Luc Hiessler, des DNA) : « Surtout, ne changez rien... ». (Photo DNA - Johanna Leguerre)

L'EuroTournoi 2008, le 15e du nom, sera préolympique ou ne sera pas... C'est ce qu'ont annoncé les responsables du tournoi jeudi soir à l'occasion d'un point entre amis en compagnie de Claude Onesta, l'entraîneur de l'équipe de France.

 C'était dans l'air, les principaux intéressés ne s'en cachant (peu) que parce que ça se fait, paraît-il. Pas officiel, mais officiellement officieux.
 C'était donc écrit. Et, tout comme il y a huit ans, tout comme il y a quatre ans, l'équipe de France passera par Strasbourg et l'EuroTournoi avant de s'escrimer dans un tournoi olympique qui ne lui réussi pas vraiment depuis 1992 et sa seule médaille (de bronze) remportée au Jeux.

Parcours du combattant
 

 C'était écrit. Et l'ET 2008 se fera s'il peut se faire, si l'équipe de France peut en être. Parce que, pour la première fois depuis huit ans, la formation tricolore ne sait pas, à un peu plus de cinq mois de l'échéance, si elle sera du rendez-vous.
 Pour participer à ses cinquième Jeux de rang (ce qu'aucun autre sport collectif français n'a fait) en août prochain à Pékin, pour donc que l'ET ait lieu, l'équipe de France doit, en effet, passer par un TQO (lire tournoi qualificatif olympique) devant se disputer fin mai à Bercy. Tournoi (difficile) auquel participeront l'Espagne (championne du monde 2005), la Tunisie (4e des mêmes Mondiaux) et la Norvège (6e du dernier Euro organisé sur ses terres) et dont seuls les deux premiers décrocheront leur billet pour la Chine. Un petit parcours du combattant quand bien même, à domicile, les Bleus seront favoris.
 Et si tout se passe bien, la France et trois autres nations, choisis par Claude Onesta et le staff tricolore, se produiront donc à Strasbourg du 24 au 27 juillet à l'occasion d'un 15e Eurotournoi d'envergure. De ceux qui marquent le esprits.

Le mieux en Europe
 

 Jeudi soir à la Diligence, chez des Lingosheimois amis de longue date de l'ET, sponsors et sympathisants ont apprit tout ça de la bouche de Christian Carl et Christophe Celeny d'un côté (celui de l'ET), de celle de Claude Onesta de l'autre (celui de la FFHB).
 « Il semble que la convivialité soit une des premières valeurs que l'on associe au handball, a confié l'entraîneur de l'équipe de France. Lorsqu'elle va de paire avec la performance et la perfection, ce qui est le cas à l'EuroTournoi, c'est remarquable. L'idée de cette manifestation, c'est faire du très sérieux sans se prendre au sérieux. Surtout, ne changez rien... »
 Tout comme Daniel Costantini avant lui, Claude Onesta est devenu un inconditionnel du tournoi strasbourgeois, impressionné par la capacité d'une organisation pouvant miser sur plus de 100 bénévoles et, l'an dernier, 88 entreprises partenaires dont quelques unes déjà de la partie en... 94, au tout début de l'ET. Sur un savoir faire, aussi, qui en a séduit plus d'un.
 Et puis, il y a la renommée de ce tournoi ayant, à l'une (Barcelone) ou l'autre (là, on voit pas) exception près, attiré ce qui se fait de mieux en Europe, donc dans le monde. Au hasard Kiel, Ciudad Real, Magdebourg, Szegeb, Leon, Zagreb, le Grosswalstadt de Jackson Richardson, mais aussi la France, l'Allemagne, la Russie ou l'Espagne, quatre champions du monde. Et tant d'autres...
 Sur les 16 équipes de clubs encore en lice en Ligue des champions cette saison, 10 sont passées par Strasbourg. Les six équipes présentes la saison dernière sont toujours qualifiées dans les différentes Coupe d'Europe. Et lister les joueurs champions du monde ou champions olympiques ayant participé à l'ET prendrait trop de place et trop de temps.
 Bref, l'ET, c'est ce qui se fait actuellement de mieux dans le monde du handball. Un tournoi qui peut, si tout se passe bien en amont, une nouvelle fois atteindre les sommets cette année. Avec un plateau forcément de qualité, même si, aujourd'hui, rien n'est défini.
 «On ne peut, avant de savoir de quoi demain sera fait, convier qui que ce soit, continue Claude Onesta. Ce serait comme inviter quelqu'un à manger sans être sûr d'en être » confie Claude Onesta.

La touche finale
 

 Rien de fait, mais la certitude que tout sera beau si ça se fait. « Dans le meilleur des cas, l'ET sera la touche finale de notre préparation, termine l'entraîneur tricolore. Nos derniers matches sur le territoire français avant de nous envoler pour Pékin. »
 Forcément ceux à ne pas manquer, ceux pouvant permettre aux Français d'emmagasiner confiance et certitudes. De quoi régaler tous ceux qui, du 24 au 27 juillet, en seront.

 

A.V.