C'était dans l'air, les
principaux intéressés ne s'en
cachant (peu) que parce que ça
se fait, paraît-il. Pas
officiel, mais officiellement
officieux.
C'était donc écrit. Et, tout
comme il y a huit ans, tout
comme il y a quatre ans,
l'équipe de France passera par
Strasbourg et l'EuroTournoi
avant de s'escrimer dans un
tournoi olympique qui ne lui
réussi pas vraiment depuis 1992
et sa seule médaille (de bronze)
remportée au Jeux.
Parcours du
combattant
C'était écrit. Et l'ET 2008 se
fera s'il peut se faire, si
l'équipe de France peut en être.
Parce que, pour la première fois
depuis huit ans, la formation
tricolore ne sait pas, à un peu
plus de cinq mois de l'échéance,
si elle sera du rendez-vous.
Pour participer à ses cinquième
Jeux de rang (ce qu'aucun autre
sport collectif français n'a
fait) en août prochain à Pékin,
pour donc que l'ET ait lieu,
l'équipe de France doit, en
effet, passer par un TQO (lire
tournoi qualificatif olympique)
devant se disputer fin mai à
Bercy. Tournoi (difficile)
auquel participeront l'Espagne
(championne du monde 2005), la
Tunisie (4e des mêmes Mondiaux)
et la Norvège (6e du dernier
Euro organisé sur ses terres) et
dont seuls les deux premiers
décrocheront leur billet pour la
Chine. Un petit parcours du
combattant quand bien même, à
domicile, les Bleus seront
favoris.
Et si tout se passe bien, la
France et trois autres nations,
choisis par Claude Onesta et le
staff tricolore, se produiront
donc à Strasbourg du 24 au 27
juillet à l'occasion d'un 15e
Eurotournoi d'envergure. De
ceux qui marquent le esprits.
Le mieux en
Europe
Jeudi soir à la Diligence, chez
des Lingosheimois amis de longue
date de l'ET, sponsors et
sympathisants ont apprit tout ça
de la bouche de Christian Carl
et Christophe Celeny d'un côté
(celui de l'ET), de celle de
Claude Onesta de l'autre (celui
de la FFHB).
« Il semble que la convivialité
soit une des premières valeurs
que l'on associe au handball, a
confié l'entraîneur de l'équipe
de France. Lorsqu'elle va de
paire avec la performance et la
perfection, ce qui est le cas à
l'EuroTournoi, c'est
remarquable. L'idée de cette
manifestation, c'est faire du
très sérieux sans se prendre au
sérieux. Surtout, ne changez
rien... »
Tout comme Daniel Costantini
avant lui, Claude Onesta est
devenu un inconditionnel du
tournoi strasbourgeois,
impressionné par la capacité
d'une organisation pouvant miser
sur plus de 100 bénévoles et,
l'an dernier, 88 entreprises
partenaires dont quelques unes
déjà de la partie en... 94, au
tout début de l'ET. Sur un
savoir faire, aussi, qui en a
séduit plus d'un.
Et puis, il y a la renommée de
ce tournoi ayant, à l'une
(Barcelone) ou l'autre (là, on
voit pas) exception près, attiré
ce qui se fait de mieux en
Europe, donc dans le monde. Au
hasard Kiel, Ciudad Real,
Magdebourg, Szegeb, Leon,
Zagreb, le Grosswalstadt de
Jackson Richardson, mais aussi
la France, l'Allemagne, la
Russie ou l'Espagne, quatre
champions du monde. Et tant
d'autres...
Sur les 16 équipes de clubs
encore en lice en Ligue des
champions cette saison, 10 sont
passées par Strasbourg. Les six
équipes présentes la saison
dernière sont toujours
qualifiées dans les différentes
Coupe d'Europe. Et lister les
joueurs champions du monde ou
champions olympiques ayant
participé à l'ET prendrait trop
de place et trop de temps.
Bref, l'ET, c'est ce qui se
fait actuellement de mieux dans
le monde du handball. Un tournoi
qui peut, si tout se passe bien
en amont, une nouvelle fois
atteindre les sommets cette
année. Avec un plateau forcément
de qualité, même si,
aujourd'hui, rien n'est défini.
«On ne peut, avant de savoir de
quoi demain sera fait, convier
qui que ce soit, continue Claude
Onesta. Ce serait comme inviter
quelqu'un à manger sans être sûr
d'en être » confie Claude Onesta.
La touche
finale
Rien de fait, mais la certitude
que tout sera beau si ça se
fait. « Dans le meilleur des
cas, l'ET sera la touche finale
de notre préparation, termine
l'entraîneur tricolore. Nos
derniers matches sur le
territoire français avant de
nous envoler pour Pékin. »
Forcément ceux à ne pas
manquer, ceux pouvant permettre
aux Français d'emmagasiner
confiance et certitudes. De quoi
régaler tous ceux qui, du 24 au
27 juillet, en seront.