A un peu
plus de
deux
semaines
(17
jours
exactement)
de son
entrée
en lice
dans le
tournoi
olympique
de Pékin
(elle
affrontera
le
Brésil
le 10
août),
l'équipe
de
France
s'offre
une
répétition
générale,
« une
sorte de
Bac
blanc »
comme le
dit
Daniel
Costantini,
à
l'occasion
de l'EuroTournoi,
15e du
nom, à
partir
d'aujourd'hui
au
Rhenus
Sport.
Propulsés
au rang
de
favoris
par
leurs
pairs,
les
Tricolores
n'ont
pas
donné
dans le
confortable
à
Strasbourg.
Dans le
délicat
au
contraire
puisque,
d'aujourd'hui
à
dimanche,
ils se
coltineront
l'Espagne,
l'Islande
et
l'Égypte,
trois
équipes
elles
aussi
qualifiées
pour les
J.O. et
qui,
elles
aussi,
nourrissent
certaines
ambitions.
L'Espagne,
un sacré
client
De
ceux-là,
c'est
forcément
l'Espagne
qui
monopolise
l'attention.
On sait
la Liga
au
dessus
des
championnats
européens,
quant
bien
même la
Bundesliga
allemande
peut
également
prétendre
à cette
place de
N.1.
Mais,
dans la
foulée
de
Ciudad
Real -
vainqueur
de la
Ligue
des
champions
aux
dépens
du Kiel
de
Thierry
Omeyer
et
Nikola
Karabatic
-
Pampelune,
Barcelone
ou
Aragon
et Leon
se
mettent
chaque
année en
évidence
sur la
scène
européenne.
Meilleur
ennemi
de la
France,
laquelle
lui a
régulièrement
mis de
gros
bâtons
dans les
roues,
l'Espagne
a connu
son
heure de
gloire
en
Tunisie,
en 2005,
là où
elle
remporta,
enfin,
son
premier
titre de
championne
du
monde.
Régulièrement
sur le
podium
aux
"Euros"
(argent
en 1996,
1998 et
2006,
bronze
en en
2000),
habituée
des Jeux
(9e
participation
en
Chine,
3e en
1996 et
2000),
la
formation
ibérique
compte
dans ses
rangs
quelques
uns des
meilleurs
à leur
poste.
Au but
d'abord
ou
Barrufet
et
Hombrados
font
bien la
paire,
le futur
naturalisé
Sterbik,
tout bon
qu'il
puisse
être,
n'ayant
pas
grand
chose à
leur
apporter
de plus
que ces
deux-là.
Et
puis,
Entrerrios
(Alberto
comme
Raul),
Lozano,
Romero,
Rocas ou
Garabaya
et
Garcia,
pour ne
citer
qu'eux,
autant
de
joueurs
inspirant
le
respect.
L'Espagne,
un sacré
client...
L'Islande
et les
souvenirs
L'Islande
ensuite.
Petit
pays,
mais
grande
nation
du hand.
Peu de
licenciés,
mais une
ribambelle
de
joueurs
de
talent
qui
font,
pour la
plupart
d'entre
eux, le
bonheur
de la
Bundesliga.
Tout
comme
l'Espagne,
la
formation
nordique
a
régulièrement
croisé
le
chemin
des
équipes
de
France
lesquelles,
en règle
générale,
gardent
un bon
souvenir
de ces
nombreux
rendez-vous.
Car si
l'histoire
récente
est sans
pitié
pour les
"Bleus"
(défaite
32-24 au
Mondial-07
en
Allemagne),
c'est
quand
même en
se
débarrassant
de
l'Islande
que la
France
s'est,
en 90,
qualifiée
pour ses
premiers
Jeux et
en la
battant
à
nouveau,
à
Barcelone,
qu'elle
s'est
offert
une
place
sur le
podium.
Surtout,
c'est à
Reykjavik,
en 1995,
que les
Barjots
ont
décroché
leur
titre
mondial.
Tout ça
ne
s'efface
pas....
Emmenés
par un
Olafur
Stefansson
toujours
vert
malgré
ses 35
printemps
(demandez
aux
Français
de
Kiel),
les
athlètes
islandais
(nourris
au
poisson,
normal)
sont
capables
de tout.
Du pire
(battus
récemment
par la
Macédoine,
ils ne
seront
pas du
Mondial-09
en
Croatie),
mais
plus
souvent
du
meilleur
(ils ont
éliminé
la Suède
dans la
course
aux
J.O.).
Danger...
L'Égypte,
capable
de tout
L'Égypte
enfin.
Première
nation
non-européenne
à avoir
taillé
en
brèche
la
domination
de
celles
du
vieux-continent,
première
n'appartenant
pas à
celles-là
à
atteindre
le
dernier
carré
d'un
Mondial
(battue
en 2001
à Bercy
par...
la
France),
l'Égypte
est à la
recherche
de son
second
souffle.
Elle
semble
l'avoir
trouvé
sous les
ordres
d'Irfan
Smajlagic,
ce
magnifique
joueur
champion
olympique
avec la
Croatie
et
longtemps
lumière
du
championnat
de
France.
On en
veut
pour
preuve
son
titre de
champion
d'Afrique
aux
dépens
d'une
Tunisie
pourtant
grandissime
favorite.
Composée
de
joueurs
de
talent,
cette
formation
"bodybuildée"
a
toujours
été
difficile
à jouer,
capable
de
sortir,
en cours
de
match,
des
formes
de
défenses
auxquelles
personne
ne
s'attend.
Un
outsider,
mais un
outsider
à
prendre
très au
sérieux
parce
imprévisible.
La
France
dans son
jardin
Et puis
la
France.
On l'a
dit et
répété,
il ne
manque
rien à
cette
équipe
pour
enfin
décrocher
le seul
titre
qui
manque à
son
palmarès.
Pour
n'avoir
raté
aucun
rendez-vous
majeur
depuis
1990
(Jeux,
Mondiaux,
Euros),
les
Tricolores
font
partie
des
meilleurs,
des
rares
équipes,
aussi,
sacrées
deux
fois
championnes
du monde
(avec la
Suède,
la
Russie,
la
Roumanie
et
l'Allemagne).
Statistiquement,
elle
est, et
de loin,
la
meilleure
formation
des
années
2000.
Surtout,
elle
possède
des
joueurs
hors
norme
qui,
dans
leur
grande
majorité,
évoluent
dans les
meilleurs
clubs
d'Europe,
donc du
monde (Omeyer
et
Karabatic
à Kiel,
Dinart
et
bientôt
Abalo à
Ciudad
Real,
Fernandez
à
Barcelone,
les
frangins
Gille à
Hambourg,
quelques
autres à
Montpellier).
Expérimentée,
mais ne
manquant
pas de
feu,
riche
tactiquement
et
techniquement,
elle a
forcément
le droit
de rêver
à l'or
olympique.
Elle
aura
tout
loisir
de le
prouver,
ce
week-end
à
Strasbourg...