© Dernières Nouvelles D'alsace, Lundi 28 Juillet 2008

 

« Peur de personne... »

On sait les Français fiers. Thierry Omeyer n'est pas le dernier d'entre eux, lui qui ne se satisfera jamais d'un match moyen. L'Alsacien, pas plus que ça à son aise la veille face à L'Islande, a été un des grands artisans du succès des Tricolores, hier, face à l'Espagne.

 Le talent est sa marque de fabrique. A côté de ça, et sans doute à cause de ça, il y a aussi cette fierté, cette envie collée à la peau de se montrer à la hauteur. Et cette hauteur-là, quand on fait partie des tous meilleurs gardiens du monde, se situe à des altitudes que peu peuvent prétendre tutoyer.

Question d'amour propre
 

 Ainsi donc, Thierry Omeyer n'avait pas été le premier des artisans du succès face à l'Islande samedi. Ainsi donc, surtout devant les siens, il se devait, question d'amour propre, peut-être seulement la satisfaction du travail bien fait, ainsi donc se devait-il d'être à son avantage hier devant l'Espagne.
 Avec 22 arrêts à son compteur, l'ancien sélestadien a rempli son contrat, quelques uns des ces 22 arrêts-là valant cher. « On n'est forcément pas content quand on rend une copie moyenne, confie le Haut-Rhinois. C'est le propre de tout sportif de haut niveau de vouloir, toujours, donner le meilleur. Alors oui, c'est vrai, j'avais des choses à montrer face à l'Espagne. »

« On se prépare mieux
dans la victoire »
 

 Mais au-delà de cette performance particulière, intéressante dans la mesure où il ne fut pas le seul Français excellent hier, Thierry Omeyer s'avoue satisfait du travail généralement fourni ces dernières semaines. Des progrès enregistrés comme de l'état d'esprit régnant dans ce groupe France.
 « Ces derniers temps, on a bien travaillé physiquement et, tactiquement, on a mis pas mal de choses en place. Et là, au final, au terme de cet EuroTournoi, on a pas mal gagné en confiance. Parce qu'il est évident qu'on se prépare mieux dans la victoire. »
 Champion du monde, vainqueur de la Coupe d'Europe et champion d'Europe (on passe les titres de champion de France et d'Allemagne, voire les Coupes d'Alsace !), Thierry Omeyer est, à présent et à huit jours de monter dans l'avion direction Pékin, tout entier tourné vers les Jeux.

« Un esprit conquérant »
 

 « Nous partons en Chine avec un esprit conquérant. Nous savons ce que nous voulons et je pense qu'on a fait ce qu'il fallait pour nous réaliser là-bas. Nous respectons tout le monde, mais, vraiment, n'avons à avoir peur de personne. »
 Les Jeux, ce rêve, la seule compétition qui manque à son palmarès. « C'est vrai, mais je ne focalise pas sur ce manque. C'est l'envie de gagner qui prend le dessus. De toute façon, je n'ai pas envie de faire de bilan aujourd'hui, plutôt d'envisager l'avenir... »

 

A.V.

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