L'EuroTournoi est un
pari. Un éternel pari.
Comment faire plus quand
on a fait bien, comment
faire mieux quand on a
fait plus ?
Un pari pas évident, et
cela fait pourtant 15
ans que cela fonctionne.
15 ans que Christian
Carl, Christophe Célény
et tous ceux ayant fait
de l'ET ce qu'il est
aujourd'hui, parviennent
à enclencher la vitesse
supérieure quand bien
même la machine semble
lancée à plein régime.
Le
retour des Allemands
« L'exercice était
difficile, comme il est
de coutume après chaque
pré-olympique, lâche
Christian Carl, le
président de l'ET.
Comment faire aussi bien
que l'année où nous
avons présenté le podium
olympique (la France,
l'Islande et l'Espagne,
alignées il y a un an au
Rhenus, ont terminé dans
cet ordre aux J.O de
Pékin) ? Nous avons
pourtant réussi à
attirer des formations
de premier ordre, à
présenter un plateau qui
tient vraiment la
route. »
C'est le moins qu'on
puisse dire, les équipes
présentes du 20 au 23
août prochain à
Strasbourg, figurant
parmi les meilleures
actuellement.
« C'est le retour des
clubs allemands
- absents depuis 2005 -
et c'est forcément une
bonne nouvelle, continue
Christophe Célény, le
directeur de l'ET. C'est
une assurance tout
risque, d'ailleurs, tous
ceux de Bundesliga ayant
participé à l'ET l'ont
emporté... »
Il y eut Magdebourg,
qui, après un raté en
1995, l'emporta trois
ans après, puis le
Grosswallstadt de
Jackson Richardson, Kiel
et Gummersbach,
vainqueurs en 1997, 2002
et 2005.
Bertrand Gille s'affiche
Cette année, ce sont
Hambourg et Rhein-Neckar
Lowen qui s'y colleront.
Soit le deuxième et le
troisième de la
Bundesliga (loin
derrière Kiel, favori à
sa succession), « donc
deux des toutes
meilleures équipes
d'Europe » précise
Christophe Célény.
Les uns, emmenés par
les frangins Gille
(Bertrand, qui fait
l'affiche de ce 16e ET)
et Guillaume, qui
alignent aussi
quelques-uns des plus
performants à leurs
postes (Hens l'Allemand,
Lackovic le Croate ou
les Lijewski, Polonais
de leur état) se posent
en grands favoris du
tournoi strasbourgeois.
Les autres, avec
l'arrivée du magique
gaucher islandais
Stefansson (vu avec
Ciudad Real ces deux
dernières saisons),
leurs internationaux
allemands (Fritz ou
Roggisch) et leur
cohorte de Polonais
vice-champions du monde
2007 emmenés par
Bielecki, pourraient
être la très grosse
équipe de demain. C'est
du moins ce que semble
vouloir Dietmar Hopp,
celui qui a fait le
football à Hoffenheim et
qui veut faire le
handball à Mannheim.
Chambéry, bien sûr
Il y aura donc ces
Allemands-là et c'est
déjà beau. Mais,
surtout, ce n'est pas
tout. Seront également
de la partie les Russes
de Moscou (80 % de
l'équipe nationale et un
coach emblématique en la
personne de Vladimir
Maximov) et, petit coup
de frais, les Danois de
Silkeborg. Sans doute
pas les plus connus, pas
forcément les moins bien
armés.
Pour rappel, les
soi-disant petits
qu'étaient les Espagnols
Altéa ou les Suédois de
Göteborg, avaient
atteint la finale de
l'ET en 2001 et 2003,
deux fois battus par
Chambéry.
Chambéry justement.
Fidèles parmi les
fidèles (hormis les
trois pré-olympiques,
l'équipe de Philippe
Gardent n'a raté que les
trois premiers ET), les
Savoyards, par ailleurs
recordmen de succès à
Strasbourg (1999, 2001,
2003), défendront une
nouvelle fois les
couleurs françaises.
Ils les défendront avec
Montpellier, lauréat en
1994 de la première
édition de cette
manifestation, qui
annonce une équipe
redoutable.
Avec
Karabatic ?
On en est encore qu'aux
supputations, on ne
raisonne que sur des
suppositions, mais tout
laisse à penser que les
Héraultais aligneront
une équipe hors norme la
saison prochaine. Avec
ceux qui sont déjà là
(Guigou, Tej, Karaboué,
M'Gannem, Accambray,
Hmam ou Juricek), ceux
qui sont annoncés
(Ahmed, le gaucher
tunisien) et ceux qui
pourraient arriver
(Nikola Karabatic et Vid
Kavticnik).
Du gros, du lourd que
cette équipe
montpelliéraine-là, en
route vers son 11e titre
de champion de France.
Du gros, du lourd comme
le plateau de ce 16e
EuroTournoi qui
présentera deux
demi-finalistes de la
Ligue des champions (en
attendant mieux) et
trois anciens vainqueurs
de Coupes d'Europe
(Montpellier en Ligue
des champions 2003,
Moscou et Hambourg en
Coupe des Coupes 2006 et
2007). En prime
quelques-uns des tous
meilleurs joueurs au
monde. On s'en pourlèche
les babines...