Si Chambéry a conservé son
trophée à l'Eurotournoi, Bertrand Gille, auteur d'un sans faute aux tirs, a
été couronné meilleur joueur du tournoi.
Photo Jean-Marc Loos
En remportant pour la deuxième fois consécutivement l'Eurotournoi, les
Savoyards font honneur à leur titre de champion de France et confirment leur
nouveau rang européen.
DEUX ans après son premier triomphe strasbourgeois, le
SO Chambéry remporte pour la seconde année consécutive le trophée de
l'Eurotournoi qui reste ainsi dans la vitrine aux trophées du champion de
France, puisque la précédente édition était réservée aux sélections
nationales. La nouvelle équipe de Marc Wiltberger prépare ainsi de la
meilleure façon qui soit une saison qui la verra batailler sur deux fronts
en championnat de France et en Coupe d'Europe. Hier soir, les Savoyards ont
prouvé qu'ils avaient la dimension européenne en venant assez aisément à
bout d'une équipe espagnole d'Altea qui avait fait sensation au cours des
journées précédentes. Mais hier, la finale de l'édition 2001 n'a pas était
aussi palpitante que la précédente, puisqu'à part le 2-1 initial en faveur
d'Altea, Chambéry a toujours dicté la cadence en se détachant
progressivement 9-5 (18e), 13-8 au repos, puis 19-13 (49e) avant de
l'emporter finalement 25 à 15. Trois autres rencontres ont servi d'apéritif
à cette septième finale entre clubs (si l'on excepte la compétition de l'an
dernier). Dans la lutte pour la troisième place, Montpellier a souffert au
cours de la première période contre les Hongrois de Dunaferr qu'ils avaient
éliminé l'an dernier en Ligue des Champions. Menés 9-3 (17e), ils ont réussi
à renverser la situation en grignotant leur retard pour rentrer aux
vestiaires avec une petite longueur de retard (11-12), avant de s'en
remettre au bras de Jérôme Fernandez (7 buts en seconde période) pour
prendre peu à peu le dessus et terminer sur le podium comme en 99.
Sélestat inquiète Magdebourg
Sélestat, en revanche, perd une place par rapport à la dernière édition.
Celle de 99, qui avait précédé un superbe championnat qui a vu les Alsaciens
terminer 5e, leur meilleure place parmi l'élite. Pour conserver leur rang à
l'Eurotournoi, ils étaient contraints à réaliser un exploit, car confrontés
au champion d'Europe en Coupe IHF: le grand Magdebourg. Mais, davantage que
la cinquième place de la compétition, c'est surtout un magnifique étalonnage
que s'offrait le SCS contre les champions d'Allemagne et des adversaires aux
noms évocateurs comme les trois «Franzose», Kervadec, Abati et Gaudin, sans
oublier un certain Kretzschmar. Sans complexe, les Sélestadiens bousculaient
d'ailleurs leur prestigieux adversaire pour mener 4-1 (7e). Mais la réaction
allemande ne se fasiait pas attendre. Un 5-0 suffisait au SCM pour passer en
tête (6-4) en moins de... quatre minutes. Magdebourg prenait jusqu'à trois
longueurs d'avance (16-13) en début de deuxième période. C'est alors que le
SCS connaissait son quart de folie en signant un 8-1 en à peine dix minutes
pour reprendre trois longueurs d'avance (20-17) à un gros quart d'heure de
la fin. Mais les choses revenaient, là aussi, rapidement à la normale
puisque le retour de bâton était brutal. En faveur d'un 9-2, Magdebourg
écartait l'imposteur et reprenait ses aises (27-21), pour l'emporter 31-27
au cours du match le plus offensif de cette dernière journée. |